La Société de transport de Montréal (STM) estime pouvoir générer des revenus de 16M$ en 3 ans grâce à son application STM Merci, qui fait l’objet d’un projet-pilote.
Si près de 25 000 personnes ont téléchargé jusqu’à maintenant cette application iPhone disponible depuis un an, la STM prévoit qu’après 2015 ce nombre pourrait s’élever à 250 000 utilisateurs et faire gonfler leurs statistiques.
Grâce à la géolocalisation par cellulaire, les abonnés de l’application reçoivent des offres et des promotions de différents commerces au cours de leurs déplacements ainsi que des conseils sur l’utilisation de leur carte Opus.
En tenant compte des prévisions de téléchargement, la STM évalue que les changements de comportement qu’entraîne l’application pourraient leur apporter un revenu supplémentaire de près de 10 M$ en 3 ans.
Lorsque les commerçants seront facturés pour leur présence sur l’application, ce qui devrait être fait dès l’automne après l’extension du projet pilote, l’administration planifie de recueillir des revenus de 6 M$ en trois ans par ces ententes.
«Les rabais offerts par STM Merci, ça fait sortir les gens. Ils génèrent des déplacements à l’extérieur des heures de pointe et nous rapportent des revenus supplémentaires», explique Pierre Bourbonnière, directeur marketing à la STM, à la lumière des premières données récoltées.
Déjà, 24 % des utilisateurs de l’application ont déclaré avoir augmenté de façon importante leur utilisation des transports collectifs grâce à cet outil, indique M. Bourbonnière.
La STM assure également un suivi de l’utilisation de la carte Opus par les abonnés de l’application. Une manière pour eux de proposer à certains le transfert vers l’achat de titre mensuel, annuel ou du statut VIP Maestro. «On s’est même rendu compte que beaucoup de nos utilisateurs dépensaient plus de 80 $ par mois en titres de transport unitaires, alors que pour ce prix ils peuvent se procurer une carte mensuelle, ce qu’on leur a proposé», ajoute M. Bourbonnière.
Bien que ce conseil paraisse moins payant pour une société de transport, l’impact à long terme est intéressant pour l’obtention de sources de financement externes, comme le programme provincial de la Société de financement des infrastructures locales (SOFIL), basées sur le nombre de déplacements. «Avec une carte mensuelle dans nos poches, la probabilité qu’on fasse plus de déplacements dans le mois est plus élevée que si on paye à chaque fois», analyse M. Bourbonnière.
Prolongation
Le projet pilote entourant la création de STM Merci devait être de six mois et se terminer en novembre dernier.