Si le Parti québécois remporte les élections de 2018, un gouvernement mené par Alexandre Cloutier annoncera dans son premier mandat un projet de train électrique rapide entre les deux plus grandes villes du Québec.
Photo d'archives
S'il devient premier ministre, Alexandre Cloutier s'engage à lancer dans un premier mandat la construction d'un train rapide qui reliera Montréal et Québec en moins de deux heures. C'est le projet phare de la plateforme de l'aspirant-chef du Parti québécois (PQ) en développement durable, qu'il a dévoilée à La Presse hier.
« Ça fait 40 ans qu'on en entend parler, il est grand temps maintenant de passer à l'action », a résumé en entrevue le député de Lac-Saint-Jean.
Si le PQ remporte les élections de 2018, dit le candidat, le gouvernement annoncera dans son premier mandat un projet de train électrique rapide entre les deux plus grandes villes du Québec. L'infrastructure serait construite sur la rive nord du fleuve Saint-Laurent, ce qui lui permettrait de desservir Trois-Rivières.
Le projet répond à un « besoin économique évident », résume M. Cloutier. Il permettrait de désengorger les autoroutes et principaux axes routiers. Ce faisant, il faciliterait le transport des marchandises par camion.
« Il n'y a jamais un politicien qui a dit clairement au Québec que ça prend un train rapide entre Québec et Montréal, alors que la 20 est jammée jusqu'au IKEA tous les jours. S'il y avait un train efficace, fonctionnel et rapide, ça réglerait une grosse partie du problème. »
LE PROJET DE VIA RAIL
Via Rail, une société de la Couronne fédérale, planche depuis des années sur un projet de « train à grande fréquence », ou TGF, dans le corridor Québec-Windsor. Alexandre Cloutier appuie ce projet, bien qu'il souhaite le bonifier. Il propose que les trains soient électriques.
Or, si le projet de Via Rail devait être retardé ou annulé, un gouvernement Cloutier n'attendrait pas pour lancer le tronçon québécois. Le projet, qu'il évalue entre 1,0 et 1,5 milliard, serait planifié en collaboration avec la société fédérale.
Québec pourrait injecter « au moins 1 milliard » dans le projet, dit M. Cloutier, mais le montage financier exact reste à déterminer. Le candidat est ouvert à la participation d'un investisseur institutionnel comme la Caisse de dépôt et placement, d'une entreprise dans le cadre d'un partenariat public-privé ou encore du gouvernement fédéral.
« On va collaborer avec tous les intervenants du dossier tant que le Québec ne sera pas indépendant », a-t-il indiqué.
D'autres engagements d'Alexandre Cloutier touchant le développement durable
DOUBLER LE BUDGET DES TRANSPORTS COLLECTIFS
Un gouvernement Cloutier réformerait de fond en comble la manière dont le Fonds vert est utilisé. Les deux tiers des investissements de ce fonds seraient dirigés vers des projets de transports en commun, comme le prolongement du métro ou le Système rapide par bus à Québec. Ces investissements permettraient de doubler les sommes consacrées aux transports collectifs.
VOITURES ÉLECTRIQUES FABRIQUÉES AU QUÉBEC
Alexandre Cloutier entend relancer la Stratégie d'électrification des transports, proposée par le gouvernement péquiste de Pauline Marois. S'il devient chef du PQ, il militera pour le développement d'une filière québécoise du transport électrique. Il souhaite notamment que des voitures électriques soient un jour construites au Québec.
RENOUVELLEMENT DES FLOTTES D'AUTOBUS
Québec prévoit déjà remplacer les autobus thermiques par des modèles électriques, mais un gouvernement dirigé par Alexandre Cloutier accélérerait cette transition. Le candidat propose de bonifier dès 2019 les subventions aux municipalités qui se doteront d'autobus électriques.
ÉLECTRIFIER LE PARC DE VÉHICULES DU GOUVERNEMENT
Québec devrait montrer l'exemple en électrifiant son parc de plusieurs milliers de véhicules, estime Alexandre Cloutier. Il propose un projet-pilote par lequel les voitures du gouvernement seraient rendues disponibles en autopartage lorsqu'elles ne sont pas utilisées.
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