Les élections municipales ont démontré que les électeurs souhaitent plus de transport collectif, estime le ministre André Fortin, qui étudiera la construction de la ligne rose du métro de Montréal lorsque le projet lui sera présenté.
«Si les citoyens ont choisi des maires dans chacune de ces villes qui mettent de l’avant des projets de transport en commun, c’est parce qu’ils souhaitent les voir mis en œuvre», a indiqué le ministre des Transports mardi à l’entrée du caucus libéral à Québec.
Rose, jaune, bleu, orange, M. Fortin en verra de toutes les couleurs. La mairesse de Montréal Valérie Plante a été élue en promettant une nouvelle ligne rose à Montréal. Le maire de Laval Marc Demers souhaite une prolongation de la ligne orange à Laval. Sylvie Parent à Longueuil parle d’une section flambant neuve de la ligne jaune.
André Fortin veut lui-même peser sur l’accélérateur pour démarrer le projet de prolongement de la ligne bleue, bien installé depuis des lustres dans le plan quinquennal des investissements.
«Ce que j’étais content de voir cette semaine, c’est que plusieurs des maires élus ont fait de la mobilité un de leur enjeu principal de la campagne et je pense que ça reflète bien ce que la population veut du développement du transport en commun», a indiqué M. Fortin.
Sur la ligne rose, «il faudra voir exactement comment le projet est structuré une fois qu’il est déposé. Il faut regarder l’ensemble de ce qui est fait pour la région montréalaise», a ajouté M. Fortin.
Martin Coiteux a affirmé lors d’une rencontre avec Valérie Plante qu’il «ne faut absolument pas s’interdire de penser à l’avenir de la mobilité à Montréal».
Quant aux milliards nécessaires pour la concrétisation de toutes ces intentions, le ministre des Finances Carlos Leitao assure que la porte est ouverte pour la deuxième phase du programme d’infrastructure du gouvernement fédéral. «On est ouverts pour de nouvelles choses», a-t-il indiqué. Pas question toutefois de chambouler les projets déjà inscrits au PQI.
Un référendum sur plus de transport en commun
De son côté, le chef péquiste Jean-François Lisée a estimé que les élections municipales ont été un «genre de référendum quasi national sur plus de transport en commun».
Il promet qu’un gouvernement péquiste investirait davantage dans la mobilité durable. «Nous disons à la mairesse Plante, au maire Labeaume et à tous les autres: nous serons au rendez-vous», a-t-il dit.
Pour sa part, François Legault n’a pas souhaité préciser si un gouvernement caquiste augmenterait les budgets du transport en commun. Il a toutefois indiqué qu’il n’était pas question de «développer le transport en commun à Québec en pénalisant, en faisant souffrir les automobilistes» et qu’il était toujours favorable au troisième lien.
À Montréal, il n’écarte pas la ligne rose, mais ne veut pas oublier les projets de transports vers le 450 et à Laval.