MONTRÉAL - Plusieurs modifications ont été apportées au projet de train électrique de la Caisse de dépôt et placement du Québec (CDPQ) afin de répondre à certaines des critiques formulées à son endroit, mais celui-ci est toujours sur les rails pour une réalisation d'ici 2020, et ce, dans les mêmes paramètres financiers.
Les responsables de la filiale CDPQ Infra, qui pilote le projet de 5,5 milliards $, ont ainsi annoncé mercredi qu'ils se sont entendus avec le Canadien National (TSX:CNR) pour acheter la structure aérienne qui mène à la Gare centrale et pour utiliser la Gare pour les prochaines années.
L'entente, qui permet aussi au REM de passer sous les voies du CN dans le quartier Pointe-Saint-Charles, permettra de préserver plusieurs bâtiments, dont l'édifice Rodier dans Griffintown, qui étaient menacés par le projet initial et d'éviter la fermeture de quelques rues.
De plus, des modifications ont été apportées afin de préserver les milieux humides et l'habitat de deux espèces vulnérables, soit la couleuvre brune et le petit blongios (une espèce d'oiseau). Ces modifications comprennent le rallongement du tunnel menant à l'aéroport Montréal-Trudeau pour protéger le Parc-nature des Sources, un ajustement du tracé souterrain dans le Technoparc et un déplacement vers l'est de la gare de Sainte-Anne-de-Bellevue.
Par ailleurs, le projet prévoit désormais une nouvelle station intermodale à la hauteur de l'Autoroute 40 pour assurer le transfert des passagers du train de banlieue de Mascouche, qui ne pourra plus utiliser le tunnel sous le Mont Royal.
Les éventuels soumissionnaires seront également invités à proposer des solutions pour relier le REM aux stations de métro Édouard-Montpetit et McGill, ainsi que pour aménager une station dans le secteur de Griffintown. Ces projets s'ajouteront toutefois à l'enveloppe prévue et, bien que CDPQ Infra n'ait pas encore déterminé la manière dont ils seront financés, le promoteur est très conscient qu'il lui faut relier le REM au réseau du métro.
Les travaux ont permis de réduire quelque peu le nombre de propriétaires qui devront être relocalisés, mais il reste néanmoins une soixantaine de bâtiments, dont 25 à 30 résidences privées, qui ne pourront demeurer en place. CDPQ Infra a bon espoir de pouvoir s'entendre avec les propriétaires et n'entrevoit l'expropriation qu'en tout dernier recours.
Le Bureau d'audiences publiques sur l'environnement (BAPE) doit tenir doit tenir des audiences sur le projet à compter de la semaine prochaine et les promoteurs prévoient lancer deux appels de propositions dès cet automne, soit un pour l'ingénierie et la construction, l'autre pour le matériel roulant.
Si tout se déroule comme prévu, les travaux débuteront au printemps 2017 et les premières rames seront mises en service en 2020.
La Caisse compte investir 3 milliards $ dans le projet, les 2,5 milliards $ restants devant venir de Québec et d'Ottawa. Les dirigeants de CDPQ Infra se disent confiants de finaliser les engagements des deux gouvernements avant la fin de l'année.
Le REM reliera le centre-ville à l'aéroport, à Deux-Montagnes, à Sainte-Anne-de-Bellevue et à la Rive-Sud via le nouveau pont Champlain, soit un réseau de 67 kilomètres qui comprendra 24 stations et qui sera desservi par des trains électriques entièrement automatisés à une fréquence variant de 3 à 6 minutes 20 heures par jour.
Le coût de passage n'a pas encore été déterminé, mais les responsables disent vouloir s'aligner sur les tarifs de l'Agence métropolitaine de transport.
AUSSI SUR LE HUFFPOST:
Le Shinkansen est le système de train à grande vitesse en service au Japon depuis 1964. Aujourd'hui, le réseau de lignes Shinkansen relie les plus grandes villes des îles de Honshū et Kyūshū, à la vitesse de 320 km/h. En 40 ans de fonctionnement, le Shinkansen a transporté 4,2 milliards de voyageurs
La première ligne de TGV entre Paris et Lyon a été inaugurée en septembre 1981. Aujourd'hui, le réseau compte quelque 2 037 km de lignes à grande vitesse, sur lesquels les trains roulent jusqu'à 320 km/h, et il a transporté plus de 2 milliards de voyageurs depuis sa création.
Le Transrapid de Shangai relie l'aéroport de Pudong au réseau de métro. Inauguré en janvier 2004, ce train à sustentation magnétique effectue les 30,5 km du parcours à la vitesse moyenne de 245,5 km/h (pour un maximum de 431 km/h).
L'Eurostar est un réseau de trains à grande vitesse qui relie Paris, Londres et Bruxelles, via le tunnel sous la Manche. En 2001, les Eurostar ont transporté 9,7 millions de voyageurs à la vitesse maximale de 300 km/h.
Le ICE 3 est la dernière version du train à grande vitesse allemand. Il circule sur le réseau Intercity-Express qui dessert les grandes villes allemandes, ainsi que plusieurs destinations en Suisse, en Autriche, en Hollande et en France. Le ICE 3 peut atteindre la vitesse de 330 km/h.
L'AVE (qui est l'acronyme de Alta Velocidad Española) est le réseau de train à grande vitesse en Espagne, dont la première ligne entre Madrid et Séville a été inaugurée en 1992, Aujourd'hui, les sept lignes en service compte 2144 km, sur lesquels les trains circulent à une vitesse maximum de 350 km/h.
La ligne à grande vitesse de Taïwan (ou THSR en anglais) dessert la côte ouest de l'île. Inaugurée le 5 janvier 2007, elle s'étend sur 345 kilomètres entre Taipei (la capitale) et Kaohsiung. Atteignant les 300 km/h, les trains en service sur le TSHR sont issus de la technologie japonaise du Shinkansen.
Le Korea Train Express (ou KTX) est le système de transport ferroviaire à grande vitesse de la Corée du Sud. Dérivé du TGV français, le KTX a été mis en service en avril 2004. Les trains y circulent à la vitesse maximale de 305 km/h.
L'Acela Express est la ligne de train à grande vitesse exploitée par Amtrak entre Boston et Washington, sur un trajet de 734 km. Inaugurée en décembre 2000, l'Acela a transporté 3,4 millions de voyageurs en 2012, à la vitesse maximale de 240 km/h.
La Chine a mis en service la plus grande ligne de TGV du monde, qui relie Pékin à Canton sur une distance de 2300 km, en novembre 2012. À terme, le réseau chinois comptera plus 20 000 km de lignes à grande vitesse, sur lesquelles les trains rouleront entre 250 et 350 km/h.
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