Le Mouvement lavallois réaffirme que le tracé desservant Laval est le seul scénario du train de banlieue dans l’est pouvant être réalisé rapidement et à peu de frais.
L’explosion des coûts de construction de la future ligne de train de banlieue et la décision de la présidente du Conseil du Trésor de revoir l’ensemble du projet ont vivement fait réagir le Mouvement lavallois.
Ce parti opposé à l’administration Vaillancourt souligne que le gouvernement n’aurait pas à faire face à ces dépassements de coûts et de délais s’il avait opté pour le scénario qui privilégiait la ligne de train de banlieue sur la voie déjà existante dans l’est de Laval.
«Il est tellement simple qu’il serait déjà en fonction s’il avait été choisi en 2006, souligne l’ex-candidat Jean-François Paquet.
Intérêts privés
La chef du parti Lydia Aboulian va même jusqu’à dire que le gouvernement Charest «n’a cherché qu’à protéger le consortium du pont de l’autoroute 25» en favorisant la ligne Mascouche/Repentigny jusqu’à la gare Centrale.
À sa façon, elle répondait aux questions soulevées, plus tôt ce printemps, par le Comité de citoyens pour les transports collectifs dans l'est de Laval (CoCiTCEL) dans un mémoire qu’il déposait à l’Agence métropolitaine de transport (AMT).
«Pourquoi en 2006, un tracé inexistant est-il soudainement devenu plus attrayant qu’une voie ferrée existante ? À qui sert cette décision ? Pourquoi le premier ministre est-il intervenu personnellement pour en faire l’annonce en 2006?» questionnait alors le groupe présidé par le Lavallois Benoît Turgeon.
«Jamais les besoins de la population n’ont été pris en compte dans cette décision», poursuit Mme Aboulian dans son communiqué publié le 11 août. On y rappelle au passage que le tracé traversant l’est de Laval était dans les cartons de l’AMT avant que la décision de construire le pont de la 25 ne soit prise.
Les dépassements de quelque 200 M$ pour le tracé en cours de construction ne surprennent pas le ML.
«Personne ne me fera croire que construire 11 km de nouvelles voies au centre d’une autoroute [A640] avec les modifications nécessaires à au moins deux viaducs et la construction d’un tunnel pour contourner une usine d’équipement militaire explosif, coûte moins cher que l’électrification de la voie déjà existante. C’est tout simplement impossible», en remet Mme Aboulian.
Quant au président du Mouvement lavallois, David De Cotis affirme que le tracé desservant Laval est «le seul qui peut être réalisé rapidement et à peu de frais».
«En reliant Mascouche à la gare intermodale Concorde, le trajet est suffisamment court pour que la rame de train fasse la navette. Les usagers peuvent ensuite utiliser le métro ou prendre une correspondance au train en provenance de Saint-Jérôme. Ça, c’est du transport intelligent et vert. De plus, il libérerait le stationnement surchargé à Montmorency», termine-t-il.