8 déc. 2011 - L'Écho de Laval - Denis Allard, FMPF - "C'est pas le train de Charest qu'on veut"

dans Train de banlieue

«C’est pas le train de Charest qu’on veut» - Denis Allard, Fonds mondial du patrimoine ferroviaire

Ghislain Plourde  1 décembre 2011 - 00:00  

Actualités - L’opposition à l’actuel projet du Train de l’Est est toujours bien présente. Le Comité de citoyens pour des transports collectifs dans l’est de Laval (Cocitcel) n’entend pas baisser les bras et compte bien mener des actions concrètes afin de se faire entendre.  Réunis en assemblée générale, les membres du Cocitcel ont proposé diverses actions pour tenter de convaincre Québec de revenir à la proposition initiale qui comprenait deux lignes de trains empruntant les emprises actuelles du CP, pour la ligne Mascouche-Laval-Montréal, et du CN, pour la ligne L’Assomption-Repentigny-Montréal.  L’organisme avait invité le président du Fonds mondial du patrimoine ferroviaire, Denis Allard, à venir parler de la question. Celui-ci ne s’est pas gêné pour critiquer vertement le tracé choisi par le gouvernement Charest pour établir le Train de l’Est.  «Le projet actuel n’a aucun sens. Avec tous les dépassements de coûts, on va se rendre au milliard de dollars, juste assez pour faire trois trains de banlieue! Il faut faire comprendre que c’est pas le train de Charest qu’on veut, mais celui de la population.»  Denis Allard a poursuivi sa charge en s’en prenant au président-directeur général de l’Agence métropolitaine de transport (AMT). Il remet en doute ses compétences.  «J’ai personnellement demandé à Jean Charest de changer de patron à l’AMT. On doit mettre en place quelqu’un qui connaît les trains, pas un ancien organisateur politique», référence directe à l’ancien emploi de Joël Gauthier qui fut directeur général du Parti libéral du Québec (PLQ). 

Poursuite du combat 

Durant l’assemblée générale, le Cocitcel a fait état des gestes posés dans la dernière année pour faire avance le dossier.  Des demandes d’interventions ont été adressées aux maires de Laval, Terrebonne et Mascouche. Des requêtes qui n’ont rien donné jusqu’à présent. Le regroupement s’est aussi adressé à Investissement Québec, qui a la charge de revoir le plan financier du Train de l’Est, pour que celui-ci stoppe les opérations en cours sur l’autoroute 640. Encore là, cette démarche est restée vaine.
 Malgré ces réponses négatives, le président du Cocitcel, Benoit Turgeon, refuse de baisser les bras. «Notre plan de ligne Mascouche-Laval-Montréal coûterait 175 M$, un chiffre endossé autant par l’AMT que le ministère des Transports (MTQ). C’est peu quand on le compare au projet actuel, qui ne comprend que les infrastructures, qui est rendu à 700 M$. Faut maintenant trouver une façon de faire valoir notre droit de parole.»

 
 
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