Un peu plus de neuf ans après l'annonce de sa construction, la ligne Mascouche-Montréal a été achevée avec l'ouverture, lundi matin, des gares Sauvé et Pointe-aux-Trembles. Si ces deux gares sont désormais accessibles aux usagers, leur construction devra cependant se poursuivre.
L'achalandage en ce premier matin était modeste, ce qui ne surprend pas l'Agence métropolitaine de transport (AMT). Une situation qui s'explique par la période estivale, soutient sa porte-parole, Fanie Clément St-Pierre, tout de même satisfaite de la mise en service des deux dernières gares de la ligne qui relie Mascouche à la Gare centrale de Montréal.
Le train de l'Est dessert désormais 13 gares.
« Tout s'est extrêmement bien déroulé. On est très contents et les gens, surtout, étaient très contents », affirme Mme Clément St-Pierre. L'ajout de deux nouvelles gares, fréquentées par de nouveaux utilisateurs, a évidemment nécessité un ajustement des horaires sur la ligne, mais l'horaire a dans l'ensemble été respecté, assure l'AMT.
La ligne est toujours « en rodage », ajoute-t-elle, rappelant que le train de l'Est s'est mis en marche en décembre dernier.
La mise en service de la gare Sauvé, dans le nord de Montréal, confirme par ailleurs ce que prévoyait l'organisme de transport métropolitain : située près du métro du même nom, elle est davantage une gare de débarquement que d'embarquement.
Deux gares à terminer
La gare de Pointe-aux-Trembles est à 97 % achevée. Il ne reste que des « détails de finition », précise Mme Clément St-Pierre.
Retardés par la livraison de matériaux, les travaux de revêtement extérieur de l'édicule - le petit bâtiment sur le quai de la gare - se poursuivent. « Les entrepreneurs ont avancé plus vite que prévu au cours des dernières semaines », se réjouit Mme Clément St-Pierre. À tel point que les travaux pourraient être terminés avant l'inauguration officielle de la gare, prévue pour septembre.
Il reste en outre à asphalter deux tiers du stationnement, situé sur un ancien site d'enfouissement. L'asphaltage ne se fera que l'an prochain, le temps de laisser le terrain « se stabiliser », explique la porte-parole de l'AMT. En attendant, tout le stationnement est accessible, mais cette portion n'a pas de lignes au sol.
À la gare Sauvé, il reste davantage de travail. C'est l'édicule au complet qui doit être construit et l'AMT refuse de s'avancer sur un échéancier. L'organisme a dû cesser la construction du mur de soutènement en 2012, après la découverte d'un collecteur d'égout dont l'importance n'était pas prévue dans les plans originaux. Il attend toujours le feu vert de la Ville de Montréal et du CN pour construire l'édicule.
Cela ne nuit pas aux usagers, soutient Mme Clément St-Pierre, qui indique qu'un système d'éclairage et une signalisation ont été mis en place pour pallier les inconvénients. Pour les premiers jours, des membres du service à la clientèle sont en outre sur place pour diriger les usagers.
L'AMT se fait optimiste pour la suite. « L'été est une belle occasion d'aller au centre-ville de Montréal pour profiter des activités », conclut Mme Clément St-Pierre, qui ajoute que le trajet, d'un bout à l'autre de la ligne, ne prend que 40 minutes au lieu de l'heure et quart nécessaire en automobile.
L'AMT estime que le service enregistrera 11 000 passages quotidiens d'ici cinq ans.