Publié le 08 février 2013
Le cofondateur et directeur principal d’Équiterre, Steven Guilbeault
Publié le 08 février 2013
La Responsable du Groupe d'action d'Équiterre – Lanaudière, Marianne Girard
Publié le 08 février 2013
Signe de l’inquiétude suscitée par le projet, le Théâtre [acàc] où se déroulait la rencontre citoyenne était bondé. Outre des représentants des députés provinciaux et fédéraux locaux, s’y trouvaient des membres du Parti vert du Canada, de Québec solidaire, du comité local de vigilance contre les gaz de Schiste, de Renouveau Terrebonne, en plus des deux candidats à la mairie de Mascouche.
Le groupe d'action d'Équiterre – Lanaudière recevait à Mascouche, mardi, le cofondateur et directeur principal d’Équiterre, Steven Guilbeault, pour une séance d’information portant sur le projet d’inversement du flux du pipeline 9 de la compagnie Enbridge.
Ce projet vise effectivement à inverser le sens d’écoulement d’un tronçon de la canalisation 9, située entre North Westover, en Ontario, et Montréal, afin d’alimenter le marché du raffinage au Québec. Présentement, cette canalisation qui transite par les territoires de Terrebonne et Mascouche «transporte vers l’ouest du pétrole brut provenant de régions telles que la mer du Nord, l’Afrique occidentale et le Moyen-Orient», peut-on lire sur le site Internet d’Enbridge. La capacité actuelle du pipeline, dont le diamètre est de 762 mm (30 po), est évaluée à 240 000 barils de pétrole par jour (b/j). Enbridge propose de hausser cette capacité à 300 000 b/j.
Pour Steven Guilbeault, la situation se résume en deux questions. Dénonçant le fait que le processus d’exploitation des sables bitumineux, qui selon les chiffres fournit par Équiterre, «émet plus 82% plus de GES (gaz à effet de serre) que le pétrole conventionnel», il se demande si le Québec désire vraiment participer à la destruction de l’environnement en permettant la production de ce pétrole « sale ». Puis, il met en doute le fait que la population soit prête à vivre avec le risque d’un déversement de pétrole lourd dans des zones densément peuplées. I
Dans le cadre de sa présentation, M. Guilbeault a dénoncé le fait que la firme « Enbridge a une feuille de route pitoyable quant à la sécurité de ses pipelines», la moyenne de déversement s’élevant à 65 par année. Rappelant que la construction du pipeline date de 1975, il a ensuite évoqué le déversement survenu dans la région de Kalamazoo, au Michigan. «Plus de deux cents familles ont dû être évacué de leur demeure lors du déversement survenu en 2010. Plusieurs d’entre elles n’ont toujours pas été en mesure de réintégrer leur maison.»
Toujours au sujet de ce déversement, le porte-parole d’Équiterre a évoqué les retombées catastrophiques ayant marqué la rivière Kalamazoo, pour illustrer les risques locaux liés à un déversement dans la région des Laurentides et de Lanaudière. Le tracé du pipeline 9 se situe effectivement à courte distance de plusieurs cours d’eau, dont les bassins versants mènent à la rivière des Mille Îles. Au final, il a invité la population du Québec à se mobiliser contre le projet.
Les candidats à la mairie de Mascouche interpelés
Présents à l’assemblée, les deux candidats à la maire de Mascouche ont offert au Trait d’Union leur point de vue sur la situation. «La présentation d’Équiterre m’a troublé», a pour sa part mentionné Luc Thériault. «C’est le genre de dossier qui doit faire appel à la conscience environnement de tous les humains et qui doit dépasser les enjeux de politiques locales. On parle d’un pipeline en fin de vie et nous sommes dans un milieu urbain. Je veux interpeler l’ensemble des élus et des candidats : il faut faire front commun et s’assurer que le fardeau de la preuve en terme de sécurité reviennent à la compagnie.»
Quant au chef du parti Vision démocratique de Mascouche, Guillaume Tremblay, s’il a été également touché par les informations exposées, il n’en est pas moins resté sur sa faim. «Tout d’abord, je trouve ça très désolant qu’un seul élu du conseil de Mascouche (Jacques Tremblay) ait été sur place. Aussi, même si la salle était remplie, je n’ai pas vu beaucoup de résidents de Mascouche, ce qui est dommage». M. Tremblay invite la Ville à organiser une rencontre d’information sur le sujet pour le bénéfice des citoyens. « J’aimerais entendre Équiterre proposer des solutions ou des alternatives», a-t-il conclu.
Une séance d’information tenue par l’Office national de l’énergie portant sur le projet d’inversement d’écoulement d’un tronçon de la canalisation 9 est prévue le 21 février à l’Hôtel Royal Versailles, à Montréal
Organisations: Enbridge, Groupe d'action d'Équiterre, Enbridge.Ce Union Vision démocratique de Mascouche Conseil de Mascouche Jacques Tremblay Office national Hôtel Royal Versailles
Lieux géographiques: Mascouche, Québec, Montréal North Westover Ontario Terrebonne Afrique occidentale Région de Kalamazoo Michigan Rivière Kalamazoo Région des Laurentides
Merci d'avoir voté
J'étais présente mardi 5 février à la soirée d'info sur le pipeline. Ce dernier passe aussi par Laval, précisément à St-François, Il touche plus de 200 personnes. Merci de me donner l'opportunité de m'exprimer Françoise Paradis-Foisy, St-François, Laval Membre du Comité de Protection de l'Environnement de St-François CPESF Membre du Comité de Citoyens pour des Transports dans l'Est de Laval (CoCiTCEL)
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