Facture totale: 5,9 G$
| Publié le 25 novembre 2016 à 10:04 - Mis à jour le 25 novembre 2016 à 10:41
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Trois nouvelles stations seront ajoutées au projet de Réseau électrique métropolitain (REM), faisant grimper la facture de 400 millions $, a fait savoir vendredi la Caisse de dépôt et placement du Québec.
Lors de l'annonce du REM en avril dernier, ces trois nouveaux arrêts étaient seulement projetés, ce qui avait suscité certaines critiques, notamment parce qu'on retardait la desserte de l'Université McGill et de l'Université de Montréal, ainsi que du quartier Griffintown.
L'ajout des trois stations - Bassin Peel, McGill et Édouard-Montpetit - fait passer la facture à 5,9 milliards $ pour l'ensemble du réseau, qui comptera 27 stations.
Pour financer les stations additionnelles, la Caisse haussera sa participation de 100 millions $, pour un total global de 3,1 milliards $. La Ville de Montréal versera une contribution équivalente. La part du gouvernement du Québec et du fédéral n'est pas encore connue.
Selon CDPQ Infra, filiale de la Caisse, l'ajout de ces stations dès la première phase du projet améliorera la desserte du centre-ville et permettra en outre de relier les lignes orange, verte et bleue du métro de Montréal.
L'intermodalité entre le métro et le REM permettra aussi «d'accroître l'utilisation efficace du transport collectif dans la région métropolitaine», a indiqué la Caisse, qui croit que l'intégration entre les deux modes de transport désengorgera la ligne orange, au sud de la ligne bleue.
La Caisse a précisé que les stations créeront de nouveaux points de départ vers l'aéroport Montréal-Trudeau.
La desserte de plusieurs institutions sera aussi facilitée, dont l'Université de Montréal, le CHU Sainte-Justine, l'Hôpital juif, l'Université McGill et la Cité du multimédia.
La station Bassin Peel, qui sera située sous le plan d'eau, permettra à la fois de desservir les quartiers Griffintown, en plein boom immobilier et commercial, et Pointe-Saint-Charles. Au départ, la Caisse projetait deux stations dans ce secteur, soit Bridge-Wellington et Du Havre.
La station McGill, pour sa part, sera située dans la portion sud du tunnel Mont-Royal. La densité du milieu bâti dans ce secteur du centre-ville a donné du fil à retordre aux ingénieurs, mais cet arrêt sera relié au Montréal souterrain et à la ligne verte.
Quant à la station Édouard-Montpetit, profonde de 70 mètres, elle disposera de quatre ascenseurs à haute fréquence pouvant acheminer 5000 usagers à l'heure jusqu'à la surface. On parle d'ascenseurs à grande vitesse parcourant l'équivalent de 20 étages en 20 secondes.
«La desserte efficace du centre-ville et l'intégration fluide du REM au métro ont toujours été des objectifs fondamentaux du projet. Pour cette raison, nous avons travaillé pendant des mois pour développer des solutions optimales et répondre aux besoins prioritaires du public», a déclaré Michael Sabia, président et chef de direction de la Caisse, en indiquant que cette annonce se veut également «la concrétisation d'un projet vital pour la région de Montréal».
Le maire de Montréal, Denis Coderre, ainsi que le gouvernement, représenté par le ministre des Transports, Laurent Lessard, se sont réjouis de ces ajouts de stations. «Avec la confirmation des trois stations du centre-ville, le REM devient un projet encore plus transformateur pour Montréal», a dit le maire.
«Le gouvernement du Québec appuie le projet de REM depuis son lancement et réitère aujourd'hui sa volonté de participer à son financement», a soutenu Laurent Lessard.
L’opposition à l’Hôtel de Ville demeure prudente à l’égard du projet.
«Nous sommes heureux de constater que la CDPQ-Infra a entendu notre appel et a décidé d’aller de l’avant avec la construction des trois stations montréalaises dès la phase 1 du projet de REM», a dit Craig Sauvé, porte-parole en matière de transport pour Projet Montréal.
«La Ville de Montréal est la seule Ville concernée par le projet de REM qui doit débourser de l’argent pour obtenir des stations. Aucune autre Ville, que ce soit Brossard, Pointe-Claire, Dollard-des-Ormeaux, Deux-Montagnes ou Laval, n’a eu à débourser un seul dollar pour obtenir des stations sur son territoire», a indiqué de son côté Sylvain Ouellet, porte-parole en matière de développement durable.
Les travaux du Réseau électrique métropolitain doivent se mettre en branle en 2017 en vue d'une mise en service des premières rames à la fin de 2020.
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