Société et politique

Le 23 novembre 2012 à 16:26

Deux semaines après la démission de Gilles Vaillancourt, qui régnait à la mairie de Laval depuis 23 ans, le conseiller Alexandre Duplessis a été élu à titre de maire intérimaire, vendredi.

Les conseillers municipaux de Laval étaient appelés à choisir entre M. Duplessis et son collègue Jacques St-Jean, en matinée vendredi, lors d'un vote secret qui s'est tenu à l'hôtel de ville de Laval.

À la fermeture des mises en candidature, mardi à 12h30, deux conseillers municipaux avaient fait connaître leur intérêt pour le poste de maire: Jacques St-Jean, conseiller de Saint-François, et Alexandre Duplessis, conseiller de Saint-Martin.

20-11-2012 | 11h24Dernière mise à jour: 20-11-2012 | 14h58
LAVAL – Deux candidats briguent le poste de maire intérimaire de Laval. Les conseillers Alexandre Duplessis et Jacques St-Jean ont déposé leurs candidatures mardi pour succéder au maire démissionnaire Gilles Vaillancourt.

En entrevue avec L’Écho de Laval, M. St-Jean a indiqué avoir pris sa décision tard en matinée. «J’ai pris le temps de réfléchir longuement avant de poser ma candidature», a-t-il dit.

La conseillère Michèle des Trois Maisons se vide le cœur - Michèle des Trois Maisons soutient avoir reçu des avertissements formels au cours des derniers jours. «J’ai reçu des menaces de M. Duplessis, mercredi soir, parce que j’ai parlé à des médias. Il m’a menacée de me poursuivre. Je lui ai dit que je ne voterais jamais pour lui et qu’il ne serait pas élu à l’unanimité.»

S’il remporte le vote, le conseiller Duplessis a déjà des objectifs bien établis. «Pour moi c’est clair que je veux faire une coupure avec le passé et vraiment travailler sur le futur. Pour moi, c’est de tourner la page et de revoir le fonctionnement autant politique qu’au niveau administratif», affirme-t-il.

Il s'agit de Reney Cromp et de Richard Villeneuve, tous deux des comptables agréés qui oeuvrent au ministère des Affaires municipales. Selon ce qu'a appris TVA Nouvelles, les deux élus auront un premier contact avec les élus lavallois au cours de la journée.

Coup de théâtre à Laval alors que le parti PRO des Lavallois au pouvoir depuis 30 ans sur l’île Jésus a annoncé sa dissolution, en début de soirée lundi. Selon le communiqué émis par le parti, le conseil général de la formation politique a décidé de façon unanime de sa dissolution lors d'une réunion tenue en fin d'après-midi lundi. En conséquence, les 20 conseillers du parti siègeront dorénavant à titre d'indépendants au conseil municipal de Laval.

Le ministre des Affaires municipales, Sylvain Gaudreault, se dit mal à l’aise avec la prime octroyée à Gilles Vaillancourt pour son départ et surtout la rapidité à laquelle il l’a touchée.

C’est en raison de menaces présumément proférées par la mafia italienne que l’ex-maire Gilles Vaillancourt a annoncé sa démission entouré d’un fort contingent de policiers lavallois, vendredi dernier.

«L’UMQ, quand je suis parti, tous les élus se sentaient un peu coupables et visés par ma sortie, mais la personne principale qui était visée, c’était le maire de Laval, a-t-il renchéri. Il en gérait trop large. Je le dis ce matin et ça fait cinq ans que je me retiens, mais il en menait trop large et c’était malsain.»

«On juge un arbre à ses fruits comme on juge un maire à ses réalisations. Il a peut-être quelques fruits de pourris dans son arbre, mais il en a aussi des bons», soutient métaphoriquement celui qui a dirigé la ville entre 1981 et 1989. «Il faut reconnaître la santé financière de la ville et la venue du métro. Malgré la démission dans la controverse, Laval ne cessera pas de fonctionner», poursuit-il.

Une autre frappe de l’Unité permanente anticorruption (UPAC) avait lieu, le mardi 6 novembre 2012 en matinée, pendant laquelle plusieurs firmes d’ingénierie de Laval ont été perquisitionnées. Sur la photo, l'édifice où sont situés les locaux de l'entreprise AECOM.