Train dans l’Est: un gouvernement péquiste ferait enquête - Politique - Courrier Laval

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Le tracé du train dans l’est, qui reliera Mascouche à la gare Centrale, à Montréal, implique la construction d’une voie ferrée d’une dizaine de kilomètres dans l’emprise de l’autoroute 640 menant à Repentigny. (Photo: Alarie Photos)

Un gouvernement péquiste demanderait au vérificateur général de faire enquête sur le «fiasco libéral du projet de train de l’est».

Voilà une des douze propositions d’urgence adoptées, le 29 janvier, en clôture du Conseil national du Parti québécois.

On se rappellera que, devant l’escalade des coûts du projet, la présidente du Conseil du Trésor avait suspendu, l’été dernier, les appels d’offres à venir dans la foulée des travaux de ce projet de train de banlieue, qui doit relier Mascouche à la gare Centrale de Montréal, via Repentigny.

«Gâchis total»

Des dépassements de l’ordre de 70 % par rapport au coût de 2008, alors estimé à 390 M$, avait forcé la ministre Michelle Courchesne à exiger que l’on réévalue de fond en comble le projet, en août 2011.

Depuis, les prévisions de l’Agence métropolitaine de Montréal (AMT) ont continué de croître, passant de 663 M$ à 715 M$, révélait La Presse dans son édition du 11 janvier.

Un «gâchis total», dénonce le président régional du Parti québécois, Michel Leduc, qui souhaiterait vivement que toute la lumière soit faite dans ce dossier. D’autant plus que le coûteux tracé retenu par l’AMT, qui nécessitait la construction d’un nouveau tronçon de

voie ferrée sur une dizaine de kilomètres dans l’emprise de l’autoroute 640, l’a été au détriment de la région de Laval.

Les réserves du BAPE

«Comment le gouvernement a-t-il pu prendre une décision comme celle-là sans fouiller davantage le dossier, malgré la mise en garde du BAPE ?», questionne Michel Leduc.

Dans son rapport d’enquête déposé en avril 2009, le Bureau d’audiences publiques sur l’environnement (BAPE) avait en effet émis quelques réserves.

La commission d’enquête signifiait notamment «que le caractère optimal du projet proposé par l’AMT n’a pas été démontré par l’analyse multicritère puisque celle-ci ne tient compte d’aucun indicateur pour évaluer l’apport du train de banlieue desservant la ville de Laval en matière de niveau de service, d’accès potentiel au train et d’achalandage à moyen et à long terme».

Toujours selon un avis de la commission, il aurait été souhaitable que l’AMT «réexamine les options de desserte de la couronne nord-est en tenant compte de renseignements actualisés sur les bassins potentiels d’utilisateurs à long terme autour de la ville de L’Assomption de même que dans les environs des gares éventuelles à Laval».

Reproches à la Ville

Le président régional du PQ écorche au passage l’administration Vaillancourt qui, contrairement aux villes de Mascouche, L’Épiphanie, Charlemagne, Repentigny, L’Assomption et Terrebonne, avait négligé de soumettre un mémoire lors des travaux de la commission du BAPE, chargée d’enquêter sur le projet du train de l’est en décembre 2008 et janvier 2009.

«On peut reprocher à Ville de Laval de ne pas avoir pris courageusement position comme les maires de la MRC [Municipalité régionale de comté] des Moulins l’ont fait. Laval a été très timide dans ce dossier», fait valoir Michel Leduc.

En réponse au président de la commission, Oussaï Samak, qui l’invitait alors à faire connaître sa position sur la question, le maire Gilles Vaillancourt avait déploré que l’AMT n’ait pas dévoilé à son administration les études qui auraient pu permettre à la Ville de prendre position dans le dossier.

Enfin, 18 mois plus tard, le maire Vaillancourt épousait la cause des 5000 pétitionnaires du Comité de citoyens pour les transports collectifs dans l’est de Laval (COCITEL), réclamant un lien ferroviaire dans le secteur est de l’île Jésus.

M. Vaillancourt transmettait, le 28 juin 2010, la pétition à la ministre des Transports Julie Boulet, lui signifiant son appui à la ligne de train de banlieue Mascouche-Laval-Montréal.

Organisations: AMT, Parti québécois, BAPE Conseil du Trésor Agence métropolitaine de Montréal La Presse Bureau d’audiences publiques Commission d’enquête Ville Le Commission du BAPE Ville de Laval MRC Comité de citoyens Transports Julie Boulet

Lieux géographiques: Région de Laval, Mascouche, Repentigny L’Assomption île Jésus

Le tracé du train dans l’est, qui reliera Mascouche à la gare Centrale, à Montréal, implique la construction d’une voie ferrée d’une dizaine de kilomètres dans l’emprise de l’autoroute 640 menant à Repentigny. (Photo: Alarie Photos)

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